Mon expérience de la montagne en vélo est très vieille mais j'ai refait récemment en voiture "mes" cols et sommets mythiques pour voir ce que je m'étais tapé.
Et j'ai constaté que mon impression du moment n'avait pas changé: sur un col même classé hors catégorie avec un dénivelé de 1.200 m ou plus, il est somme toutes assez rare qu'on ait des murs qui clouent littéralement sur place: les ingénieurs des Ponts et Chaussées prévoient des rampes assez régulières qui s'étagent en général entre 5% et 9% (ce qui est déjà énorme), avec quelques exceptions.
Dans des régions vallonnées en revanche, surtout sur les vieilles routes héritières des voies romaines qui évitaient les virages parce que les chariots avaient un seul axe pour les deux roues, ça grimpe souvent à 10, 12%
voire plus Parce qu'un véhicule lancé "passera ça" sans faire exploser son moteur.
Un raide de 15% sur 500m, 1km, même un Cavendish le passera en force en
toxinant. S'il a derrière 30km pour se refaire, il a ses chances à l'arrivée, sinon il est cuit pour le final. Un 8% sur 10km, s'il le grimpe en cyclo, il arriverait en haut pas trop fatigué. Le lézard pour lui, ce sont les délais... il ne peut pas faire les trois cols de la journée en cyclo!
Notez des murs parmi les plus connus du calendrier cycliste: exemples, Mont Saint Clair (sur Sète), Mur de Grammont, Côte de la Redoute, Mur de Huy, Mur de Bretagne, Planche des belles filles, etc. où on dépasse parfois les 20%
Ils sont toutes en régions accidentées mais pas en haute montagne
En haute montagne, le lézard n'est pas tant d'arracher du rouge/noir sachant qu'après, on peut respirer fortement et faire baisser le coeur, mais de ne pas se mettre dans le rouge sur du 6-8% qui durera une ou deux heures.
Je faisais du cyclo-camping avec derrière 14, 16, 19, 23, 26, devant 48, 36, 26.
Dans les Alpes et les Pyrénées, malgré la charge, je n'avais quasiment jamais mis le 26x26 sauf des fois tout en haut, pas tant à cause de la pente qu'à cause du manque d'oxygène passé 1.800m (pour moi)
Alors que dans le Limousin, sur le plateau de Lamnezan, en Provence, pour passer des bouts de 500m, c'était quasiment indispensable de même que... dans certains raidillons d'Île de France!
D'où ma conclusion: pour "la montagne" il n'est pas forcément indispensable de tourner rapidement sur de mini développements sauf évidemment si on est en surpoids.
En revanche il faut abaisser assez vite les braquets parce que dès qu'on est dans le rouge, on n'a plus d'opportunité d'en sortir.
Ce message a été modifié par benj77 - 07 septembre 2013 à 08h31.
