Je t'en prie c'est peu de chose. J'ai fait moins de dénivelé en 200 bornes que lors de notre dernière promenade avec Phil.
Après avoir téléchargé mes quelques photos, voici un compte rendu plus détaillé...
Déjà la monture, voir ci-dessous :

Il s'agit de mon humble Colossi en acier Colombus Spirit. Dans l'inventaire spécifique à cette petite trotte on trouve notamment :
- Une Hope Vision 1 LED pour l'éclairage avant (qui m'a laché à 6h45 le matin, me donnant le droit de rouler dans le noir jusqu'à 7h45)
- Une Cateye TL-LD600 pour l'arrière. Pour moi ce qui se fait de mieux en éclairage arrière efficace, surtout à 15€
- Une pompe HP dans la sacoche. Pas question de rester à 6 bars max en cas de réparation de chambre
- Une sacoche arrière Vaude 5L sur son porte bagage dédié. Accrochage à la selle uniquement. 5kg max mais assez pratique
- J'ai rajouté une sacoche de tourisme Vaude sur le dessus. C'est pas très officiel comme montage mais tant que ça ne dépasse pas le poids max
- Une bonne plâtrée de barres énergétiques et de pastilles effervescentes de compléments en minéraux
- Ma petite poubelle "je roule propre" de Sport Communication. Le cadeau de la Marmotte 2010. Bien utile
- Une gourde Zefal Magnum de presque 1L. Made in France de surcroit
- Le gilet jaune officiel de la police de Shenzhen, Chine, qui me fait ressembler à un power ranger
- Le reste de mes équipements fétiches : mon GPS Garmin Edge 700, mes Conti GP4000S...
Déroulement de la journée... 4h réveil, 4h30 départ. Ça ne pique même pas les yeux. Vu ce qui m'attend ça ne me donne guère envie de traîner. Il fait doux. Après 3km seulement j'ai levé toutes les sous-couches. Je me retrouve en maillot court et manchettes. Je reste en ville jusqu'à 5h. Difficile de sortir de Lyon sans se creuser la tête à chaque intersection. Je passe rapidement la vallée de la chimie, ses fumées blanches qui contrastent avec le noir du petit matin. Impossible de prendre des photos dignes de ce nom, c'est bien dommage.
Passé Feyzin, Solaize et Saint Symphorien d'Ozon, je peux enfin tracer à vive allure vers le Sud. La lampe éclaire comme en plein jour, même en mode éco. C'est bien agréable jusqu'à ce qu'elle s'arrête net à 6h45. Quelle galère. C'est le principe de la LED... à fond jusqu'à l'épuisement. Je pourrai tout de même l'activer au cas par cas pendant quelques secondes lorsque ce sera nécessaire, à l'arrivée sur les rond points par exemple. En plus le ciel noir cache le lever du soleil. Je serai dans le noir jusqu'à presque 8h. Un peu de rancœur contre Hope qui annonce 3 heures d'autonomie en puissance maximale avec des piles 2700mAh. J'ai tenu un peu plus de 2h en puissance minimale.
Arrivé du côté de Tain l'Hermitage, je m'autorise quelques détours dans les vignes. C'est bien joli et j'officialise le levé du soleil.
J'avoue que j'en ai vite eu marre des petits détours. Je n'ai pas pris de photo à chaque fois que je me suis perdu dans une résidence, malgré la trace GPS. Je me dis que si je veux parvenir à mon objectif, je dois tracer plus vite que ça vers le Sud. A partir de cet instant, je ne verrai plus de petite route bucolique, que des grands axes. Enfin
un grand axe : la nationale 7. J'ignore la trace GPS qui souhaite m'aiguiller sur les routes à l'écart, et je me concentre sur les gros panneaux verts.
Du coup Montélimar s'annonce rapidement vu la vitesse engagée. Les ambassadrices dodues sont bien présentes : deux réacteurs et leurs éoliennes :

J'ai bien aimé la traversée de cette ville que je trouve charmante. Notamment la place du Musée d'Art Contemporain, ou la fontaine du Théatre National.
Je quitte ensuite la ville par le Sud, naturellement, et ne tarde pas à m'engager en plein dans la Provence, dans ce Vaucluse dont les couleurs automnales remercient l'été d'avoir nourri le pays de soleil. Alors que cette route n'avait rien d'exceptionnel, la saison en a fait un de mes plus beaux souvenirs.

Mais je commence à me lasser, sans doute aidé par certains paysages bien moins romantiques que celui des forêts Provençales. Honneur à la photo la plus horrible du trajet :

Et toujours le gros panneau vert... là je me dis que je m'arrêterai à la prochaine gare. Avignon ou Orange, cela dépendra des horaires de train. C'est fou comme le temps ralenti quand on a pris la décision de s'arrêter. Les 80km qui me séparaient d'Avignon m'ont paru une éternité. J'ai pu au passage contempler de plus près la magnifique citadelle de Mornas, que l'on aperçois également de l'autoroute A7 lorsqu'on passe devant. Petit contre jour, je vous invite à y aller, c'est magnifique.

4km plus loin c'est Orange. Une gare SNCF. Dodo dans le train...
Ce message a été modifié par Flulle - 03 novembre 2011 à 09h42.