• Vous ne pouvez pas commencer un sujet
  • Vous ne pouvez pas répondre à ce sujet

traversée des Pyrénées Noter : -----

#1 L'utilisateur est hors-ligne   polo66 

  • Advanced Member
  • PipPipPip
  • Groupe : Membres
  • Messages : 728
  • Inscrit(e) : 25-février 11

Posté 26 septembre 2014 à 16h28

Préambule.

L'idée de cette traversée a germé il y a quelques mois. Mais je pense qu'elle était bien rangée dans un coin de mon cerveau depuis plus longtemps. Les récits des voyages à vélo des uns et des autres l'ont faite resurgir petit à petit.
Le premier pas a été l'achat de la remorque Extrawheel. Là je ne pouvais plus reculer!
Testée avec succès das quelques cols du département, testée aussi l'étanchéité des sacoches par une grosse sortie pluvieuse, rien ne pouvait désormais plus m'arrêter.
Restait à trouver un parcours reprenant les grands cols mythiques (Tourmalet, Aspin, Aubisque...). C'est donc en fouinant sur le net que je tombe sur une traversée effectuée en six étapes par un groupe de trois Thurinois.
Mon idée première était de partir en train sur Hendaye puis de revenir en vélo.
Trois points ont fait pencher la balance pour faire l'inverse:
- dans le sens Perpignan-Hendaye, impossible de mettre le vélo dans le train
- l'horaire d'arrivé à Hendaye me fait perdre une journée
- en partant en train et en revenant en vélo, j'aurai l'impression de rentrer et non pas de partir.
Donc ce sera Perpignan-Hendaye en vélo et retour en train.
Entre mon point de départ et mon point d'arrivée, ce sera de l'improvisation au niveau des arrêts puisque je serai autonome, no stress!
Ben si justement, le stress me gagne la veille du départ: vais-je y arriver? Moi qui ne suis pas d'un naturel téméraire, cette traversée en solitaire m'inquiète un peu.
De plus, la remorque est bien plus lourde que prévue, plus de 19 kgs malgré une roue plus légère (Mavic Hélium montée au dernier moment, donc non testée!).
Malgré cela j'arrive plus ou moins à bien dormir et me lève le matin du départ frais et dispo!


_________________
0

#2 L'utilisateur est hors-ligne   polo66 

  • Advanced Member
  • PipPipPip
  • Groupe : Membres
  • Messages : 728
  • Inscrit(e) : 25-février 11

Posté 26 septembre 2014 à 16h44

Etape 1.



Dès le départ, je sens que la remorque est bien lourde: elle m'embarque dès que je bouge un peu et je n'ose pas lâcher le guidon d'une main.
Au fil des kilomètres je reprend un peu plus confiance et maîtrise mieux l'engin.
Le début de l'étape est une mise en jambes sans intérêt, puisque plat, roulant et long. Seul le petit col de Ternère égaie ces premiers instants.
Vers le kilomètre 50 j'attaque les pentes de la première difficulté du jour, le col de Jau (1506m). Je monte tranquillement au train sans faire de folies, la journée va être longue (4 cols de prévus pour 160 kms environ). je ne croise pas de vélos, seulement des motos. je l'ai un peu dure cette bosse, surtout que je l'ai faite avec le vélo route sans la remorque un moins avant et ça montait bien mieux!
Mais bon, je serre les dents et arrive assez frais en haut.
Petite photo souvenir, j'enfile le coupe vent et c'est parti pour la descente. Je ne sens plus la remorque (mais elle est quand même bien là!); la température est douce, c'est un régal...jusqu'à la remontée de Roquefort sur Sault. Là, la pente est bien présente et je maudis cette satanée remorque qui est un véritable fardeau! Je recharge en eau au village (merci d'ailleurs aux chasseurs qui m'ont ravitaillé car l'eau de la fontaine n'est pas potable) et repars en direction du col de Garavel. La pente est plus douce, hormis quelques virages, la paysage magnifique et le beau temps toujours de la partie.
Mon stress s'est évacué, bien que j’appréhende la montée en charge du Port de Pailhères.
Je croise deux voyageurs à vélo puis continue direction le col de Moulis, avalé vite car pas très long.
Descente sur Escouloubre les bains avant d'attaquer la dernière et plus grosse difficulté du jour, le fameux Port le Pailhères, deuxième plus haut sommet de ma traversée (2001m).
Je l'avais fait l'an dernier et je ne l'avais pas trouvé si dur que ça. Mais j'avais 25 kilos de moins à tirer!
Là, j'avoue, j'en ai bavé: moyenne ridicule, jamais au dessus de 10 km/h et arrêt à Mijanès car la boulangerie placée sur le parcours s'offrait à moi. petite pause puis départ pour encore 900m de positif. Bon, j'ai fait mon deuil de ma moyenne et du coup la montée s'est relativement bien passée. Les vaches et les chevaux au milieu de la route l'ont égayée un peu.
Le paysage est toujours aussi somptueux, la montagne une véritable carte postale. Arrivé tant bien que mal en haut je bascule après l'arrêt photo obligatoire.
La remorque stabilise bien le vélo en descente, ça tape moins qu'avec le carbone l'an dernier, et j'arrive rapidement à Ax-Les-Thermes, jolie petite bourgade. Il ne me reste plus qu'à me rendre à Tarascon, 25 kilomètres plus loin pour l'arrivée de cette première étape. 25 kilomètres de plat sans intérêt sur la N20.
Bon, j'ai été faible et j'ai mis de côté mon idée première de camping sauvage. L'appel d'une bonne douche chaude a été plus fort que tout!

Etape 2.

Levé vers 07h10 après avoir plus ou moins bien dormi, je me prépare pour ma deuxième étape, avec au programme le col de Port (j'ai voulu passer plus au sud pour faire deux beaux cols, le Port de Lers et le col d'Agnes, mais la raison a pris le dessus), le col de la Core et après surprise car je n'ai pas regardé le parcours en détail.
Bon, le col de Port a froid a un peu calmé mes ardeurs matinales. la grosse étape de la veille a mine de rien laissé des traces. Il se monte relativement bien, la fin étant même plaisante avec de beaux lacets et un panorama toujours aussi fabuleux.
Toujours pas croisé de cyclistes, ce qui est étrange à la vue du terrain de jeux exceptionnel du coin.
Par contre, toujours autant de motos, et je les comprend: de beaux virages et un bitume d'excellente qualité (il feraient bien d'en prendre de la graine chez nous!).
La descente est rapide, mais je me cantonne à 60 km/h maxi, je n'ai vraiment pas envie de prendre de risques , surtout avec une remorque.
Passage vite fait au col des Caougnous et je continue.
Mes freins avouent leur limites et je m'arrête les resserrer.
Deuxième difficulté du jour, le col de la Core et ses 1395m.
Celui là je le passe un peu mieux que le premier mais j'y laisse encore quelques plumes. Heureusement que je m'arrête pour prendre quelques photos. La fin est un peu plus dure (il faut que j'arrête de regarder toutes les cinq minutes le GPS pour voir combien il me manque à grimper). Néanmoins, ce col est magnifique avec une vue splendide des deux côtés.
La descente s'effectue au même rythme que la première, même si quelques virages se resserrent brusquement.
Je continue ma route ne sachant pas ce qui m'attend ensuite. la descente cède à un faux plat montant qui se transforme en montée qui mène comme un panneau me l'apprendra, au col du Portet d'Aspet.
Bon, celui là n'est ni long ni très pentu mais il m'a bien fait mal! Arrivé au sommet je rencontre trois Californiens qui font la traversée dans l'autre sens.
On papote cinq minutes puis je consulte quand même la carte pour voir ce qu'il me reste à faire. Bon, c'est parfait, je n'ai plus grand chose avant Saint Béat, terme de ma deuxième étape.
La descente est courte (4 kilomètres), mis avec de beaux pourcentages (17% par moments). Petit arrêt devant le mémorial Fabio Casartelli, coureur cycliste décédé à cet endroit lors d'un Tour de France, puis je continue sereinement et prudemment.
Et là, au carrefour qui me conduit vers Saint Béat, c'est le drame!
Un beau panneau m'annonce de manière provocatrice le passage par le col de Menté, soit 11 kilomètres d'ascension. Bon, ben il n'y a plus qu'à....
Autant le dire de suite, le moral en a pris un sacré coup à cet instant.
Le début du col est soft, ça ne monte pas trop. ce qui m'inquiète, ce sont les deux descentes qui me font perdre le d+ durement gagné. Je monte tranquillement, un très légère pluie me servant de brumisateur. Mais le ciel devient de plus en plus sombre et un coup de tonnerre accompagne maintenant ne pluie soutenue.
Il ne manquait plus que ça! J'enfile vite fait mon Kway et mes sur-chaussures et continue sous une pluie battante. heureusement elle ne durera pas jusqu'en haut du col et diminuera progressivement jusqu'à s'arrêter.
J'accuse le coup, la fatigue se fait sentir et ce col n'en fini pas.
Arrivé en haut, je me restaure un peu et j'attaque la descente finale jusqu'à Saint Béat.
Merci aux freins à disques, qui même s'il ne sont pas un modèle de puissance, me permettent un bon mordant sur le mouillé.
J'arrive finalement à l'issue de mon étape en quête d'un camping avec l'envie furieuse d'une bonne douche chaude. C'est ballot, pas de camping dans le village.
Une gentille dame me donne de l'eau et me dit que je peux installer ma tente à côté de chez elle, près d'une maison de vacances inhabitée avec un porche pour m'abriter.
Je la remercie chaleureusement et m'y installe. J'arrive quand même à me doucher à l'eau froide des toilettes publiques situées 50 mètres plus loin et fais un peu le bilan du jour. Pas mal d'affaires sont trempées: mes cartes, mes chaussures et chaussettes (malgré les sur-chaussures) et la batterie de ma lampe qui est HS (heureusement que j'en ai prise une autre). Mon repas lyophilisé me réchauffe un peu et me redonne la pêche.
Allez, c'est l'heure de se coucher, la suite demain pour de nouvelles aventures!

Etape 3.

Bon, ce qui m'attend aujourd'hui: le Portillon, Peyresourde, le col d'Aspin et le Tourmalet, mais je n'y crois pas trop pour ce dernier.
Déjà, j'ai mal dormi, voire quasi pas fermé l’œil de la nuit. Impossible de m'endormir, j'ai eu froid, ce qui ne m'a pas aidé non plus.
Bref, levé vers 06h30 et le temps de tout ranger et démonter la tente, je pars à 08h20 direction l'Espagne et le col du Portillon.
Le froid ne m'a pas quitté, les chaussures et le casque sont encore mouillés de la veille, et contrairement aux autres jours, j'enfile un maillot manches longues en plus. Ça n'est que quelques kilomètres plus loin que je me sens mieux.
Le col culmine à seulement 1292m, donc ça ne devrait être qu'une formalité.
Effectivement il est plaisant (entièrement dans la forêt) et la pente correcte, je me régale.
La descente qui suit est très rapide, plus de 60 km/h en pointe, et j'arrive directement à Bagnères de Luchon, station thermale.
De là commence la deuxième ascension du jour, à savoir Peyresourde. ce col je le connais pour l'avoir franchi en course en 2008 et dans mes souvenirs il ne m'avait pas paru ni long ni difficile. Sauf que là le panneau m'indique le contraire! 14,5 kms de montée pour une arrivée à plus de 1500m. Bon, pas grave, j'y vais tranquille. Un groupe d'Anglais à VTT débute la montée avec moi, dont un super content de voir que je roule sur un Cotic!
Je garde mon rythme et ils ne suivent pas, tant pis, je roulerai seul.
Alors effectivement le col est long, bien plus que dans mes souvenirs.
J'arrive néanmoins au sommet sur un relativement bon rythme.
La descente qui suit est très rapide (quais 68 km/h en pointe). Le bitume est excellent et les courbes larges, c'est un régal.
J'arrive assez vite à Arreau, 17 kms plus loin, juste à temps pour passer dire bonjour à un ancien collègue qui a démissionné pour prendre la gérance de la supérette Casino du village. On discute un peu, je lui achète trois bricoles et m'en vais manger sur un banc le long de la rivière histoire de me poser un peu.
Je repart motivé pour la troisième difficulté du jour, le col d'Aspin, qui ne me semble pas très dur. Je regarde l'heure et me dis qu'en accélérant un peu je peux tenter le Tourmalet en fin de sortie.
Je monte donc à un bon rythme pour ne pas perdre de temps et arrive en haut assez frais.
Petite pause photo puis j'attaque la descente , très belle dans la forêt, et un morceau de faux plat descendant jusqu'au pied du Tourmalet.
Il est 14h30, je vais le tenter. 16,5 kms d'ascension, 1300m de d+. Bon, j'avoue, là j'ai souffert!
mais en multipliant les poses photos et ravitaillement, il est passé. Pas facilement car la longueur est usante et les pourcentages moyens des 10 derniers kilomètres aux alentours des 9 à 10%.
Là haut, gros brouillard, une visibilité ne dépassant pas les dix mètres et un froid déplaisant. Jusqu'à présent je n'ai pas croisé beaucoup de cyclistes, sauf là, sur le mythique Tourmalet.
Photo vite fait en haut puis je m'habille chaudement pour attaquer la descente qui curieusement offre une visibilité normale. Le temps est dégagé de ce côté là (bon, il n'y a toujours pas de soleil!).
Malgré mes couches de vêtements, mes gants hiver et mon sous-casque (que je suis bien content d'avoir emmenés!), je suis gelé. J'ai le froid sur moi et je n'arrive pas à m'en débarrasser. Je décide donc de m'arrêter à Luc St Sauveur, terme de cette troisième étape.
Je prend une place au camping du coin avec pour seule obsession une douche chaude. Étonnamment je n'ai pas mal aux jambes mais par contre le dos me fait souffrir. Cette satanée remorque en est sûrement la cause.
La nuit est meilleure que la précédente , j'arrive à passer par des phases de sommeil réparatrices. Tant mieux car même si l'étape qui s'annonce est moins dure, la fatigue commence à se faire sentir.

Etape 4.

Ce qui m'attend aujourd'hui: le Soulor, l'Aubisque, Marie Blanque et après j'improviserai!
Le départ s'effectue en descente, ce qui paradoxalement, m'échauffe et me refroidi. La température est un peu basse pour moi mais j'arrive à me réchauffer quand même un peu. La route étant un peu trop fréquentée à mon goût, je bifurque vers la gauche et profite d'une petite départementale déserte bien casse pattes mais qui passe au travers de beaux villages typiques du coin.
Je rejoins plus loin la route qui monte au Soulor, un cycliste passe, je le rattrape mais je n'insiste pas, avec la remorque impossible de le suivre.
Il ne va pourtant pas bien plus vite que moi mais le d+ accumulé depuis trois jours se fait sentir.
Je le laisse donc partir et continue à mon rythme. Je souffre plus que les autres jours mais bon, ça passe relativement bien malgré quelques passages bien pentus.
Arrêt au col, photo puis j'attaque le col suivant, l'Aubisque.
Alors là c'est énorme! J'en prend plein les yeux tellement le panorama qui s'offre à moi est exceptionnel. La route, tracée à flanc de montagne est un régal. Si je n'avais qu'un passage à retenir de ma traversée, ce serait celui là!
Et comble de tout, je n'ai même pas 500m de positif pour atteindre l'Aubisque.
J'y arrive donc assez facilement et rapidement, discute un peu avec deux trois cyclistes (beaucoup d'Anglais) qui sont intrigués par ma remorque (qui sera d'ailleurs un sujet d'interrogation récurrent).
La descente est un peu moins rapide qu'à l'accoutumée , la route étant étroite et sinueuse. Je traverse un village fantôme, créé de toutes pièces pour accueillir le citadin en mal de sport d'hiver.
Petit coup de gueule au passage pour ces stations de ski (je pense en particulier à la Mongie) qui défigurent la montagne. ce sont de véritables verrues qui ne cessent de s'agrandir alors que six à huit moins sur douze elles sont désertes. Je ne comprend pas que l'on ai pu laisser faire ça....
La descente est longue (1200m de négatif) et un peu fraîche et j'arrive en bas rapidement, près à enchaîner le troisième col du jour.
Après quelques kilomètres de plat avec un léger vent de face un peu désagréable, j'arrive au pied du Marie Blanque.
Bon, sur le papier, ce col n'est pas très dur. Mais je m'en méfie quand même, les cols du 64 ayant une "mauvaise" réputation!
Le pourcentage moyen n'est pas élevé mais de bonnes portions de plat, et même de descentes ponctuent la montée. Les uelques raidillons situés au milieu me cassent bien les jambes, bien que j'arrive je ne sais pas comment à doubler deux cyclistes (d'un certain âge, certes!).
Je ne m'attarde pas en haut, il ne fait pas très chaud et le temps est incertain. Il fait gris depuis ce matin et j'ai peur d'avoir la pluie.
La descente est très rapide, j'arrive à dépasser les 70 km/h, il y a pas mal de pente et dans ma tête je me dis que je l'ai attaqué du bon côté celui là!
Je recharge en eau, mange un morceau au village du bas puis rejoins une route principale (celle prise avec Baptiste lors du dernier jour du raid des 3 vallées).
Là j'ai deux options: soit prendre au Nord le tracé initial, soit prendre au Sud avec deux cols supplémentaire (Ichère et Lie), pas méchants non plus mais je m'en méfie maintenant!
Je pars au Sud, après tout je suis venu là pour faire des cols.
Celui là est désert, je n'ai croisé personne, à part des vaches et des corbeaux. La route est étroite et ponctuée des fermes plus ou moins abandonnées et mène à un tout petit village (un gros hameau même) où il n'y a pas trace de vie.
J'avoue avoir un peu souffert dans celui là, les cols du 64 sont fourbes.
Il m'a fait monter plus haut que sa hauteur initiale!
Là, le paysage est lugubre, le ciel gris foncé (on se croirait à la tombée de la nuit), il me tarde d'en finir et de rejoindre une artère principale.
Le col de la Lie qui suit est du même acabit, avec une route plus étroite en prime.
Arrivé en haut je frôle hypoglycémie et avale une bonne dizaine de figues sèches.
Le coup de grâce fut quand même le panneau "route barrée à trois kilomètres" juste au col!!!
Panneau ou pas panneau, et quoi qu'il indique, je ne ferai pas demi tour!!
Je descend donc doucement, pour ne pas dire sur des œufs, car la route vient d'être refaite et n'est composée que de graviers.
Bon, effectivement, 3 kilomètres plus loin elle est barrée! Mais une déviation a été mise en place via une route encore plus étroite et j'arrive finalement sans encombres au village suivant, synonyme de vie sur Terre!
Là je bifurque vers l'Ouest par une route large et fréquentée afin de rejoindre douze kilomètres plus loin la fin de cette quatrième étape.
Je dégote un camping très agréable en pleine nature pour me délecter d'une bonne douche.
Normalement demain c'est la dernière étape, mais longue et avec quelques cols sûrement encore fourbes.

Etape 5.

Réveil 06h30 à la nuit, préparation des affaires et démontage de la tente, tel est mon rituel depuis 4 jours.
Mais cette fois c'est la dernière, enfin, l'avant dernière plutôt puisque ce soir je dormirai à Saint Jean de Luz avant de prendre le train du retour.
Il fait froid, le ciel est comme à l'accoutumée couvert et menaçant. Pas grave, je commence à en avoir l'habitude mais franchement, trois jours sans soleil ça commence à me peser un peu....
Quinze kilomètres me séparent de Larrau, au pied du premier col du jour, le Baragui, dont je me méfie!
La route commence par un faux plat descendant puis rapidement se succèdent descentes et montées pour devenir un faux plat montant.
Sauf que d'un coup, ça devient un véritable mur: je prend 250m de positif en moins de deux kilomètres pour arriver à Larrau, joli petit village perché. C'est bien le terme car au lieu d'enchaîner sur le Baragui, la route redescend sévèrement me faisant perdre tout le bénéfice du d+ durement acquis. C'est cruel le vélo.
A ce moment, j'ai la certitude que ce col va m'en faire baver! Il est à plus de 10% de moyenne avec environ 4 kilomètres entre 11 et 13%.
Je pense que c'est le plus dur de toute ma traversée. Les kilomètres défilent lentement, j'arrive péniblement à grimper à 6-7 km/h, voire moins par moments. j'arrive quand même en haut tant bien que mal. Il fait à peine 9°c, je ne m'attarde pas et enchaîne par une jolie descente dans la forêt. J'ai froid, mais sans plus.
Le deuxième col arrive rapidement, moins long et pentu (encore heureux!). Petite photo et c'est parti pour une descente sympathique avec de chouette épingles.
Ensuite la route est pénible: de la ligne droite, du plat, de la circulation. J'ai perdu l'habitude de tout ça, heureux que j'étais tout seul dans la montagne.
A Saint Jean Pied de Port, je pars sur une route moins fréquentée, alternance de rudes coups de cul et de descentes pentues, pour arriver au pied de la troisième difficulté du jour, le col d'Ispéguy.
Là, le temps devient plus menaçant, le ciel s'assombrit et je reçois quelques gouttes. Je n'ai pas envie de monter pour ré-affronter les conditions du col de Menté.
Finalement, et contre toute attente, c'est un soleil voilé qui va m'accompagner jusqu'en haut. La route est agréable, à flanc de montagne, les motos s'en donnent à cœur joie, et j'arrive en haut tranquillement.
Je franchis la frontière pour la seconde fois de mon périple pour descendre en Espagne.
Je crois d'ailleurs un Espagnol de Gérone, tout content de croiser un randonneur comme lui. Il entame son parcours aujourd'hui pour aller jusqu'à Puigcerda (Cerdagne espagnole au dessus de chez moi).
Photo souvenir puis je repars sous quelques gouttes de pluie.
Je traverse un joli petit village et je rallie une route principale qui me mènera vers la France.
Tiens, c'est encore un col! Moi qui croyais en avoir fini, et bien non, quand il n'y en a plus, il y en a encore!
Celui là je ne l'ai pas aimé car trop roulant, je ne savais pas quel rythme prendre.
La descente qui suit est une nouvelle fois très belle avec de beaux virages.
La suite n'est qu'une succession de descentes et montées courtes pour arriver au dernier plus petit col du parcours puisqu'il culmine seulement à 169m (180m en réalité). Court et peu pentu, c'est vraiment manière d'en faire un dernier avant l'arrivée.
Il est situé au pied du départ du célèbre train à crémaillère de la Rhune.
La suite est rapide et le retour à la civilisation un peu brutal: top de monde, trop de voitures, trop de bruit, trop de tout! Je veux retourner là haut!!
Petit tour au bord de l'océan, petite bière bien méritée et fin de l'histoire.
Il me tarde déjà de repartir....
0

#3 L'utilisateur est hors-ligne   Fred-dom 

  • Advanced Member
  • PipPipPip
  • Groupe : Membres
  • Messages : 97
  • Inscrit(e) : 09-janvier 12
  • Genre :Homme
  • Lieu :Béziers
  • Vélo(s) Perso(s) :Scott Addict + VTTs

Posté 30 septembre 2014 à 08h43

Dit Polo, tu nous parles de pauses photos pendant tout ton CR mais on n'en voit pas un moindre pixel !! :P

Très belle aventure en tous cas
ça laisse rêveur et donne des idées !

Ce message a été modifié par Fred-dom - 30 septembre 2014 à 08h43.

0

#4 L'utilisateur est hors-ligne   polo66 

  • Advanced Member
  • PipPipPip
  • Groupe : Membres
  • Messages : 728
  • Inscrit(e) : 25-février 11

Posté 30 septembre 2014 à 15h57

J'en ai plein mais le forum ne les accepte pas (j'en ai trop).
Le CR avec les photos est ici
0

#5 L'utilisateur est hors-ligne   Krachy 

  • Advanced Member
  • Groupe : Modos
  • Messages : 4 957
  • Inscrit(e) : 25-février 11
  • Genre :Homme
  • Lieu :Chablais libre !
  • Passion :Psychologie, petits bolides, astronomie, zik, bouquins, les bières belges... Et encore bien d'autres trucs !
  • Vélo(s) Perso(s) :De toutes sortes !

Posté 30 septembre 2014 à 18h09

Cela représente quoi au total en kilomètres et en dénivelé ?
Tant que ça roule, ça déboule 4fun !

#6 L'utilisateur est hors-ligne   polo66 

  • Advanced Member
  • PipPipPip
  • Groupe : Membres
  • Messages : 728
  • Inscrit(e) : 25-février 11

Posté 30 septembre 2014 à 19h10

Grosso modo un peu moins de 700 kms pour un peu plus de 16000m de d+. ;)
0

#7 L'utilisateur est hors-ligne   Krachy 

  • Advanced Member
  • Groupe : Modos
  • Messages : 4 957
  • Inscrit(e) : 25-février 11
  • Genre :Homme
  • Lieu :Chablais libre !
  • Passion :Psychologie, petits bolides, astronomie, zik, bouquins, les bières belges... Et encore bien d'autres trucs !
  • Vélo(s) Perso(s) :De toutes sortes !

Posté 01 octobre 2014 à 07h39

Une bien jolie virée !
Tant que ça roule, ça déboule 4fun !

#8 L'utilisateur est hors-ligne   polo66 

  • Advanced Member
  • PipPipPip
  • Groupe : Membres
  • Messages : 728
  • Inscrit(e) : 25-février 11

Posté 06 octobre 2014 à 14h18

Je dois avoir le détail de chaque étape si tu veux.
0

#9 L'utilisateur est hors-ligne   Krachy 

  • Advanced Member
  • Groupe : Modos
  • Messages : 4 957
  • Inscrit(e) : 25-février 11
  • Genre :Homme
  • Lieu :Chablais libre !
  • Passion :Psychologie, petits bolides, astronomie, zik, bouquins, les bières belges... Et encore bien d'autres trucs !
  • Vélo(s) Perso(s) :De toutes sortes !

Posté 06 octobre 2014 à 20h51

Avec plaisir ;)
Tant que ça roule, ça déboule 4fun !

#10 L'utilisateur est hors-ligne   polo66 

  • Advanced Member
  • PipPipPip
  • Groupe : Membres
  • Messages : 728
  • Inscrit(e) : 25-février 11

Posté 17 octobre 2014 à 10h06

Alors, avec un peu de retard!

Première étape: 165 kms pour 3458m de d+
Deuxième étape: 128 kms pour 3154m de d+
Troisième étape: 132 kms pour 3852m de d+
Quatrième étape: 132 kms pour 2871m de d+
Cinquième étape: 131 kms pour 2794m de d+

Soit 688 kms pour 16129m de d+.
0

#11 L'utilisateur est hors-ligne   sandatos 

  • Advanced Member
  • PipPipPip
  • Groupe : Membres
  • Messages : 51
  • Inscrit(e) : 08-avril 11
  • Vélo(s) Perso(s) :Canyon, Radon

Posté 20 octobre 2014 à 12h25

jolis périple Polo ;)

Citation

J'y arrive donc assez facilement et rapidement, discute un peu avec deux trois cyclistes (beaucoup d'Anglais) qui sont intrigués par ma remorque (qui sera d'ailleurs un sujet d'interrogation récurrent).


allez, j'ajoute de la discussion sur cette remorque de 19 kg.
Elle pèse combien à vide ?
Tu avais une autre remorque / un autre système de portage avant ?
C'est une roue avant normale avec serrage normal qu'il faut mettre ?
Quel est le comportement quand tu es en danseuse ?

Pour mes virées ou j'ai besoin de porter beaucoup, j'utilise une remorque à 2 roues et plateau (similaire au remorques pour enfants), mais c'est une horreur à tirer ces trucs là. Déjà quand je fais 100 km de quasi plat avec c'est pas facile, je me vois pas du tout faire du dénivelé avec.
Comparé à ta remorque, c'est plus facile à tirer quand y'a qu'une roue ? Pas trop chiant pour poser le vélo ?

Ce message a été modifié par sandatos - 20 octobre 2014 à 12h36.

0

#12 L'utilisateur est hors-ligne   polo66 

  • Advanced Member
  • PipPipPip
  • Groupe : Membres
  • Messages : 728
  • Inscrit(e) : 25-février 11

Posté 20 octobre 2014 à 14h00

Je n'ai plus le poids précis en tête mais selon mes souvenirs je crois qu'elle est à 4,17kgs complète avec l'option porte bagages et la roue (Mavic Helium) mais sans les sacoches.
Tu peux mettre la roue avant que tu veux du moment que c'est un entraxe de 100 et un axe de 9, donc serrage rapide classique.
Par contre, c'est ma première expérience avec une remorque, donc je n'aurai aucun élément de comparaison. ;)
Pour le comportement, elle ne se fait plus sentir au bout de quelques kilomètres (sauf le poids!).
En danseuse, j'ai remarqué qu'il fallait une cadence de pédalage assez élevée pour ne pas la sentir (donc sur petits braquets). Après, il faut mettre plus de poids dans les sacoches latérales que sur le porte bagages pour rabaisser le centre de gravité.
Et enfin, pour poser le vélo, c'est assez chiant en effet. Il faut le poser sur les sacoches en fait.

Ce message a été modifié par polo66 - 20 octobre 2014 à 14h05.

0

#13 L'utilisateur est hors-ligne   sandatos 

  • Advanced Member
  • PipPipPip
  • Groupe : Membres
  • Messages : 51
  • Inscrit(e) : 08-avril 11
  • Vélo(s) Perso(s) :Canyon, Radon

Posté 21 octobre 2014 à 07h56

ok merci bien. Va falloir que je teste ça. Ma remorque fait 14,5 kg kg à vide + une prise au vent énorme (300 litres de volume), ça doit être surtout là la différence.
0

#14 L'utilisateur est hors-ligne   polo66 

  • Advanced Member
  • PipPipPip
  • Groupe : Membres
  • Messages : 728
  • Inscrit(e) : 25-février 11

Posté 21 octobre 2014 à 10h33

Je viens de la peser avec les sacoches à 5,74 kgs.
Mais par contre la capacité de chargement est réduite par rapport à la tienne. Les sacoches font 20l chacune.
0

Partager ce sujet :


  • Vous ne pouvez pas commencer un sujet
  • Vous ne pouvez pas répondre à ce sujet

1 utilisateur(s) en train de lire ce sujet
0 membre(s), 1 invité(s), 0 utilisateur(s) anonyme(s)