De retour !
Alors beaucoup de changements entre temps, je ne suis jamais fixé
Je ne suis pas allé en Suisse finalement, car pas de réseau mobile (hors UE, non inclus dans mon forfait) et ce détail est pour moi très important, que ce soit pour rester en contact avec mes proches comme de trouver mon itinéraires, des choses à visiter, rester connectés aux réseaux sociaux etc.
Plutôt que d'aller en Suisse mais toujours en voulant faire les Alpes, je suis donc allé plus loin. En Autriche ! Et retour par l'Italie, en gros l'objectif était de contourner la Suisse
En terme de matériel, j'ai pris la nouvelle saccoche Apidura DRY 17L, qui n'existait pas encore quand j'ai posté ce topic. 425g, waterproof, bonne qualité.
Une petite saccoche de selle waterproof Btwin adaptée sous mes prolongateurs et une petite juste au dessus pour de la nourriture, batterie, protège-cales...
Support téléphone Cyclyk (V2), qui a tenu une bonne partie du voyage.
Dans la grande saccoche un change normal léger, chemise en lin, short, sous vêtements et baskets légères (bas de gamme décathlon), juste de quoi me ballader hors de la selle sans trop encombrer. Un cuissard et maillot de rechange, un maillot coupe vent, une veste de pluie, des outils, affaires de toilette, crèmes : solaire, après solaire, chamois, massage, réparatrice.
Dans la petite un antivol, petit matériel vidéo et une provision de gels pour les cols.
Au final pas de tente, pas de matelas, pas de camping, pas la vraie aventure mais la solution Couchsurfing, dormir chez des habitants qui proposent d'héberger des autres membres.
Une superbe expérience, pleine de rencontres et de découvertes !
Le fameux parcours :
Première étape d'échauffement, Remiremont Mulhouse dès la fin des cours, 90km avec le petit col d'Oderen. 30km/h de moyenne tout rond.
Deuxième, traversée en un jour de la Suisse avec une carte offline : 250km à 26, quasi que du plat. et j'étais à plat en arrivant !
Ensuite go vers les Alpes, hôtel dans la station de ski de Sölden, je voulais passer en Italie et remonter après en Autriche par des cols mais une grosse douleur au genou m'a dissuadé, j'ai donc rebroussé chemin jusque Innsbruck avec un jour de repos prévu. Histoire de bien me reposer comme il se doit, j'ai fait de l'escalade avec mon hôte !
Dernière étape vers l'Est jusque Saalfelden, puis direction plein Sud pour affronter la mythique GrossGlockner Hochalpenstrasse, un col trèèèèès long et trèèèèès pentu, avec le poids du vélo et malgré le 34-32, je devais m'arrêter toutes les 5min tant je devais pousser pour monter mon vélo. Autant sans les bagages ça irait avec ce braquet, autant avec c'était trop dur, en plus de la douleur au genou qui était toujours un peu présente.
Arrivé à 2560m d'altitude vient le moment de la descente jusqu'a mon point de chute à 30km de la frontière italienne, Lienz.
Maiiiiiiiis.... j'ai chu chef ! J'ai cassé mon vélo chef !
Oui bon ok, je ne faisais pas le malin à ce moment là. Crash à +/- 50km/h en touchant le bord droit de la route, failli être écrabouillé par une moto qui passait..
Résultat des courses cintre cassé, roue avant voilée avec le pneu qui fait un câlin à la fourche et quelques égratignures sans trop de gravité.
Je me suis donc mis sur le bas côté, ai nettoyé mes plaies, sorti la clé à rayons pour dévoiler la roue mais impossible. Soit par stress soit par la trop grosse torsion des rayons qui avaient tendance à revenir en place, j'ai du abandonné l'idée de descendre tranquille en m'appuyant sur le côté droit du cintre et le prolongateur gauche, et en utilisant qu'un frein.
En détresse j'ai arrêté un camping car en me mettant en plein milieu de la route dans une ligne droite, et un couple fort sympathique de Suède m'a pris jusque Lienz.
J'ai donné ma roue à dévoiler chez un vélociste, mais il me proposait un kit cintre+potence basique en alu pour beaucoup trop cher(mon cintre était intégré
).
Pour solutionner ce problème je suis allé chez un deuxième vélociste, qui m'a proposé un kit d'occasion beaucoup moins cher, que j'ai pris sans main d'oeuvre pensant pouvoir le changer car j'avais tous les outils nécessaires.
Seulement le cintre intégré.. il avait aussi une petite partie des gaînes d'intégrées ! Donc pas de coupe câbles, pas de dremel pour libérer les gaines.
Le matin je me suis rendu chez un troisième vélociste pour lui demander si je pouvais utiliser ses outils, délais moins longs, coûts moins élevés car pas d'ouvrier qui bosse, et j'ai les connaissances. Il a fini par accepter après lui avoir raconté mes péripéties, j'ai coupé le carbone avec sa dremel, remplacé le cintre, remis les prolongateurs, re-reglé les tensions des câbles car pas la même position, et c'était reparti !
En route pour l'Italie, le Passo Falzarego, le Passo Pordoi, le Passo Sella !
Tous ceux là se sont bien passés, bien plus simples que le GrossGlockner.
Puis le Stelvio.
Entre deux niveau difficulté, ça allait mais dur quand même.
Arrivé à 2500m de beau temps, les nuages sont vite arrivés et la grêle a commencé à tomber, avec beaucoup de pluie.
Je suis donc monté le plus vite possible au sommet et me suis arrêté dans un café.
La descente était terrifiante, des raffales de vent soufflaient irrégulièrement sur le côté, la pluie n'a pas cessé et la température de 10°C humide me faisait trembler sur le vélo.
Je n'ai pas dépassé les 25km/h sur une grosse partie de la descente à cause du vent, le poids des saccoches rendant le vélo trop instable car tout se retrouve en haut du cadre et non au niveau de la transmission.
Ensuite que du plat jusqu'à Milan en passant par le lac de Côme (en photo de profil
)
J'ai pris le train de Milan à Turin car l'étape était 170km de plat, usant et inintéressant.
Deuxième jour de repos à Turin, j'ai pu visiter la ville, le musée du Cinéma.
Prochaine étape retour en France par le Mont Cenis, encore un col de plus de 2000m. Sous 37°C.
Arrivé le soir même à Valloire par le Col du Télégraphe, j'y suis resté deux jours hébergé par des amis de longue date. Grande randonnée pour reposer les jambes
Attaque directe du Galibier puis plat jusque Grenoble, pas le courage de faire l'Alpe d'Huez.
J'ai pris le train de Grenoble à Lyon, dormi dans un hôtel puis j'ai pris le train encore un fois dès le matin jusque Dijon.
Avant dernière étape Dijon-Épinal, 191km usants avec un cuissard qui fatigue beaucoup.
Retour à Nancy tranquille le lendemain avec 70km.
Le voyage a duré 18 jours repos inclus, totalisant 2007km et environ 35km de D+. J'ai brûlé en moyenne, selon mon compteur, environ 4000kcal par jour.
Malheureusement la grande majorité des enregistrements Strava ne tenaient pas, je n'ai pas de GPS donc c'était l'appli sur téléphone qui tournait mais se remet à zéro dès qu'une autre app était lancée.
