Première "vraie" sortie : environ 50 km/3h30, avec à peu près 70% de sentiers forestiers et 30% de route (oui, je sais , le podium est encore très très loin

)
Ecoutez, c'est un mystère ce pneu arrière. Je descends chercher le vélo à la cave, et bien entendu, il est à plat. Il y a même du liquide préventif qui suinte en certains endroits, à la jonction entre le pneu et la jante. Je me dis, philosophe, on va tenter le coup, on verra bien jusqu'où on ira. J'ajoute de l'air à l'arrière, j'en enlève à l'avant, histoire d'avoir 2,5 bar des deux côtés. Pas de bruit suspect. En voiture, Simone.
Ah oui, je modifie l'inclinaison de la selle, en la basculant vers l'arrière. J'aurais bien rehaussé un peu la potence, mais je n'ai pas trouvé comment faire. Tant pis, on verra plus tard.
Direction le parc de Saint-Cloud, dont la partie basse est constituée de longues allées plates, disons gravel soft. De fait, c'est plus confortable avec 2,5 bar qu'avec 4 ! Je contrôle la pression tous les 200 mètres, au doigt – je n'ai rien d'autre. Ça tient. Je décide de monter sur les hauteurs du parc par les chemins de forêt. Et là je mesure tout l'intérêt de ce type de vélo. Ça passe presque partout où un VTT passerait. Des pierres, des racines, de la boue… tranquille. Et si la pente s'accentue, le petit plateau travaille impeccable… jusqu'à un certain point. J'ai quand même dû mettre pied à terre une ou deux fois quand la pente était trop forte et le terrain trop accidenté (mais même avec un VTT, mes cuisses auraient rendu les armes). Je contrôle régulièrement la pression : RAS.
De là, je file jusqu'au château de Versailles par la forêt. Coucou les touristes. À partir de là, je ne sais plus trop où je vais. J'ai le soleil dans le dos, alors ça doit être l'ouest. Saint-Quentin-en-Yvelines, Bois d'Arcy. Bon, l'heure tourne, il va falloir songer à rentrer, cher ami. Direction le sud et l'étang de Saint-Quentin, puis l'est et l'enfilade de petits étangs dans les bois (Braque, Minière, Val d'Or, Geneste), et je rattrape la forêt de Versailles. Je ressors de là dans la très proprette Viroflay et regagne mes pénates par la ville.
Bilan : aucune perte d'air dans le pneu arrière (!) ; l'inclinaison de la selle a clairement amélioré le confort – le corps est moins en appui sur les poignets, et ça change pas mal les choses – ; les freins s'améliorent un peu, sans doute que le rodage commence à faire effet, mais c'est pas encore ça. Disons que ça ralentit le vélo plus que ça ne l'arrête. Quant au Croix de Fer, je confirme que c'est plus un cheval de trait qu'un cheval de course… mais en fait, ça me va bien. C'est clairement un vélo plus orienté "exploration" que "performances". Ça tombe bien, j'ai envie d'explorer
Bilan physique : bon, y a du boulot. Le maillon faible de ce fier équipage, ce n'était pas le vélo, mais le cycliste ! Je suis arrivé à la maison complètement rincé, les cuisses à l'agonie, déshydraté (un petit bidon ne suffit clairement pas) et sans doute en hypoglycémie légère. Un litre d'eau, du sucre, un doliprane et une heure de repos plus tard, ça allait beaucoup mieux, mais j'ai conscience d'avoir atteint mes limites. Heureusement que ça descendait sur la fin. Et la leçon du jour : n'oublie jamais tes gants, les ampoules ça fait mal
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